Utiliser les Soldes Intermédiaires de Gestion pour booster la rentabilité de votre entreprise

Sommaire

Présentation des Soldes Intermédiaires de Gestion

Dans le monde des affaires, la rentabilité d’une entreprise dépend fortement de la bonne gestion de ses ressources. Il peut sembler une tâche ardue de comprendre les aspects détaillés de la gestion financière. C’est là qu’interviennent les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG). Les SIG, comme on les appelle communément, représentent une suite logique d’indicateurs économiques. Ils sont élaborés à partir du compte de résultat et permettent de faire une analyse détaillée des performances financières de votre entreprise. C’est un moyen efficace de comprendre les événements qui ont conduit à votre résultat net, pour déterminer les opportunités d’amélioration.

Enjeux de leur utilisation pour l’entreprise

Les SIG sont plus que de simples indicateurs financiers. Ils sont essentiels pour identifier les sources de rentabilité de votre entreprise, ou les facteurs qui impactent négativement le résultat. Ces soldes peuvent aider à détecter les problèmes en amont, avant qu’ils ne deviennent trop importants, permettant ainsi de mettre en place des actions correctives efficaces. Ils peuvent également mettre en évidence les domaines à améliorer et orienter efficacement les décisions stratégiques. En d’autres termes, les SIG sont un véritable outil de pilotage pour votre entreprise.

Comprendre les différents éléments d’un SIG

Définition et importance de chaque solde intermédiaire de gestion

Pour optimiser la rentabilité de votre entreprise, il est crucial de comprendre chaque solde intermédiaire de gestion et son impact sur la performance globale de votre entreprise. Voici quelques explications sur chacun des neuf SIG :

  1. La marge commerciale : cela concerne essentiellement les entreprises qui vendent des marchandises. Elle se calcule en soustrayant le coût d’achat des marchandises vendues des ventes de marchandises. Elle mesure l’efficacité commerciale de votre entreprise, c’est-à-dire la capacité à vendre les marchandises à un prix supérieur à leur coût d’achat.
  2. La production de l’exercice : on l’obtient en sommant la production vendue et la production stockée. Elle donne une indication de la performance productive de votre entreprise, c’est-à-dire sa capacité à produire de la valeur.
  3. La valeur ajoutée : elle se déduit en soustrayant les consommations externes (achats de matières premières, sous-traitance, etc.) de la somme de la marge commerciale et de la production de l’exercice. Cette mesure vous renseigne sur votre capacité à créer de la richesse interne, qui sera répartie entre les salariés, l’Etat et l’entreprise sous forme de résultat.
  4. L’excédent brut d’exploitation (EBE) : c’est la valeur ajoutée nette dont on a déduit les charges de personnel et les taxes (impôts, taxes et versements assimilés). Il indique le surplus dégagé par l’exploitation courante de l’entreprise avant prise en compte des amortissements. Le montant de l’EBE peut donner une idée du potentiel de votre entreprise à générer de l’autofinancement.
  5. Le résultat d’exploitation : c’est la différence entre l’EBE et les dotations aux amortissements et aux provisions sur immobilisations. Il traduit la capacité de votre entreprise à dégager des bénéfices par son activité courante et donne ainsi une image fidèle de la rentabilité d’exploitation.
  6. Le résultat financier : c’est la différence entre les produits financiers (intérêts reçus de placements, gains de change, etc.) et les charges financières (intérêts des emprunts, pertes de change, etc.). Ce solde montre l’efficacité de la gestion financière de votre entreprise. Si le résultat financier est négatif, cela signifie que votre entreprise a payé plus d’intérêts sur ses emprunts qu’elle n’en a reçu de ses placements et que sa structure financière peut être déséquilibrée.
  7. Le résultat courant avant impôts : c’est la somme du résultat d’exploitation et du résultat financier. Il vous donne une mesure du profit généré par l’entreprise avant le paiement de l’impôt et avant de tenir compte des éléments exceptionnels. C’est une mesure très suivie par les analystes financiers car elle donne une bonne idée de la performance récurrente de l’entreprise.
  8. Le résultat exceptionnel : c’est le total des produits exceptionnels moins le total des charges exceptionnelles. Souvent, ce solde est négatif car les charges exceptionnelles (pénalités, amendes, pertes sur cessions d’actifs, etc.) sont en général supérieures aux produits exceptionnels (gains sur cessions d’actifs, reprises de provisions exceptionnelles, etc.). Ce solde vous permet de saisir les opérations non courantes qui ont eu un impact sur le résultat.
  9. Le résultat net : c’est la différence entre le résultat courant avant impôts, le résultat exceptionnel et les impôts sur les bénéfices. C’est le bénéfice final de l’entreprise pour l’exercice considéré. Il est destiné soit à être mis en réserve, soit à être redistribué aux actionnaires.

Interprétation de chaque solde pour la gestion de l’entreprise

Chacun de ces soldes fournit une information spécifique sur la performance de l’entreprise. Leur évolution dans le temps ou comparé aux concurrents peut être une grande source d’informations pour un dirigeant ou un analyste financier. En analysant les différents soldes, vous pouvez rapidement comprendre quelle partie de votre activité est la plus rentable, où vous dépensez le plus et comment ces éléments affectent le résultat final. En d’autres termes, il vous aide à obtenir une image complète de la rentabilité de votre entreprise et à identifier les domaines d’amélioration.

Utiliser le SIG pour améliorer la rentabilité de l’entreprise

Identifier les éléments perturbateurs de la rentabilité par l’analyse des SIG

La première étape pour améliorer la rentabilité de votre entreprise est d’identifier les éléments qui peuvent perturber votre rentabilité. C’est là que les SIG entrent en jeu. En analysant chaque solde, vous pouvez comprendre ce qui se passe dans votre entreprise, où vous perdez de l’argent et pour quelle raison. Vous pouvez ainsi repérer les points faibles de votre entreprise et mettre en œuvre des mesures correctives.

Proposer des leviers d’action à partir des éléments identifiés

Une fois que vous avez identifié les éléments perturbateurs de votre rentabilité, la prochaine étape consiste à mettre en place des leviers d’action pour contrer ces perturbations. Voici quelques exemples de leviers d’action que vous pouvez envisager en fonction des problèmes identifiés :

  1. Rentabilité commerciale : si la marge commerciale est faible, cela signifie que votre entreprise ne réalise pas un bénéfice suffisant sur la vente de ses marchandises. Dans ce cas, vous pourriez envisager d’augmenter les prix de vente ou de réduire le coût des marchandises en négociant de meilleurs prix auprès de vos fournisseurs, ou en optimisant le processus de production si vous fabriquez les marchandises vous-même.
  2. Efficacité de la production : si la production de l’exercice est faible, cela peut signifier que votre entreprise ne produit pas suffisamment de biens ou de services pour couvrir ses frais fixes. Dans ce cas, vous pourriez envisager d’optimiser les processus de production pour augmenter la productivité, ou d’investir dans de nouvelles technologies pour augmenter la capacité de production.
  3. Rationalisation des dépenses : si votre EBE est faible, cela signifie que vous avez des coûts d’exploitation élevés par rapport à votre valeur ajoutée. Dans ce cas, il peut être nécessaire de réduire les frais généraux, par exemple en renégociant les contrats avec vos fournisseurs ou en optimisant la gestion des ressources humaines. Par ailleurs, une trop grande part des charges de personnel par rapport à la valeur ajoutée peut indiquer un problème de productivité ou une masse salariale trop importante.
  4. Stratégie d’investissement : si votre résultat financier est négatif, cela peut indiquer que vos charges financières sont trop élevées par rapport à vos produits financiers. Cela peut signifier que vous avez des emprunts coûteux ou que vos placements ne sont pas assez rentables. Dans ce cas, une gestion plus efficace de votre trésorerie et de votre politique d’investissement pourrait être nécessaire.

Conclusion

« En somme, le SIG peut être considéré comme un véritable outil d’aide à la décision pour toute entreprise, quels que soient sa taille et son secteur d’activités. Il permet à l’entreprise d’acquérir une meilleure compréhension de ses performances financières, de comprendre précisément les sources de sa rentabilité, d’identifier les dysfonctionnements et d’orienter ses décisions stratégiques en conséquence. Cela dit, l’analyse des SIG doit toujours s’accompagner d’une analyse rigoureuse de l’environnement économique et concurrentiel. »

Cependant, il convient de souligner que l’analyse des SIG ne doit pas être la seule méthode utilisée pour évaluer la rentabilité de votre entreprise. Elle doit être complétée par l’analyse d’autres ratios financiers, tels que le ratio de rendement des actifs (ROA), le ratio de rendement des capitaux propres (ROE), le taux de marge brute, etc., et par l’analyse de votre modèle économique et de votre environnement concurrentiel. Il est également important de prendre en compte les spécificités sectorielles de votre entreprise, car la «normalité» des SIG varie d’un secteur à l’autre. Enfin, il est important de garder en tête que les SIG restent des outils de gestion et que leur interprétation nécessite une certaine expérience et expertise.

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